Révisions constitutionnelles opportunistes en Afrique : le début de la fin ?

31 octobre 2014

Révisions constitutionnelles opportunistes en Afrique : le début de la fin ?

Blaise Compaore

 

L’Avarice perd tout en voulant tout gagner.
Je veux  pour le témoigner, non pas l’exemple de la Fable,
Mais, celui de Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso au pouvoir au pouvoir depuis 1987.

Ayant pris le pouvoir après un putsch et régné sans partage pendant 27 ans, il projette amender une nouvelle fois  la constitution en 2014 pourbriguer un cinquième mandat en novembre 2015, alors même que la Constitution lui interdit de briguer plus de deux mandats.  Refusant de cautionner ce projet controversé, plusieurs barons de son parti l’ont quitté. L’opposition politique et la Société Civile ont énergiquement dénoncé le projet. Le gouvernement français l’a désapprouvé et même un communiqué du département d’Etat a exprimé sa «préoccupation pour ce qui concerne l’esprit et l’intention du projet de loi, qui vise à amender la Constitution, afin de permettre au chef d’Etat actuel de briguer un nouveau mandat de cinq an.

Mais rien n’y a fait. Tous ces signaux et avertissements sont tombés dans des oreilles de sourd.

Ce jeudi 30 octobre au matin, les députés burkinabè devaient examiner le projet de loi portant sur la révision de la Constitution permettant une nouvelle candidature du président Blaise Compaoré après 2015. Sous la pression de la rue, le vote a été annulé, mais trop tard.

Les manifestants ont pris d’assaut le Parlement et l’ont incendié. Le siège du CDP, celui de la Fedap-BC, la mairie de Bobo Dioulasso et l’hôtel Azalaï ont été incendié ou saccagés par des manifestants. Des pertes en vies humaines sont ignalées. La foule ne demande plus l’annulation du projet de révision, mais rien d’autre que la démission du Président Blaise Compaoré.

Plusieurs sources indiquent ce soir que le chef d’Etat Burkinabè aurait fui sa terre natale,

Certaines le signalent au Togo, d’autres au en Cote d’Ivoire ou au Sénégal.

S’étant lui-même ôté le plus beau de son bien.

Belle leçon pour les présidents faux démocrates de chez nous
Pendant ces derniers temps, combien en verrons-nous
Qui du soir au matin, rendre des comptes vont devoir,
Pour vouloir trop rester au pouvoir

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