6 novembre 2014

Tripatouillage constitutionnelle en Afrique : jamais deux sans trois

des-militaires-burkinabe-face-aux-manifestants-devant-le-qua_1811408

c

–          Je peux mettre une BD Papa

–          Sois gentil, laisse-moi suivre les évènements au Burkina Faso.

–          Le président a déjà changé la Constitution en question ?

–          Non ! C’est le peuple qui veut maintenant changer le président.

–          C’est impossible ça !

–          Si ! si ! Cela s’appelle une insurrection populaire.

–          Comment ça. Et l’armée papa?

–          L’Armée est avec le peuple.

–          Donc papa, si on était là-bas, vous serez aussi dans la rue comme on le voit là à la télé?

–          Quand l’intérêt de la nation est en jeu, on est citoyen ou on ne l’est pas.

–          Même notre prof a dit ce matin : « Ce que peuple veut, Dieu le veut» … Il a aussi ajouté : « Jamais deux sans trois » Pourquoi il a dit ça Papa.

–          Parce que la sagesse populaire dit que ce qui arrive une fois, peut ne plus jamais arriver. Mais ce qui arrive deux fois, arrivera une troisième fois.

–          C’est déjà arrivé un fois en Afrique ?

–          Ouais, ouais! grommelai-je en hochant la tête, c’était plus ou moins le cas au Niger en 2009 et au Sénégal en 2012. Mais là, au Burkina, l’insurrection populaire est  véritablement franche.

–          Après B c’est C non Papa?

–          Oui, répondis-je machinalement, sans vraiment comprendre le sens de la question.

–          Après Burkina Faso, c’est quel pays Papa ?

–          Je n’en sais rien. L’histoire nous le dira.

–          L’histoire ou l’avenir ?

–          Ouais, ouais, comme tu veux…

–          Je peux déjà mettre ma BD Papa ?

–          Ouais, ouais… La messe est presque dite.

Partagez

Commentaires

Debellahi
Répondre

Belle et pertinente remarque de Osman. Tel père, tel fils. Mes amitiés.

AGBADJE Adébayo Babatoundé Charles A. Q.
Répondre

Merci Deb

Osman Jérôme
Répondre

Intéressante dialogue. Un fils curieux et un papa attentionné. Quel attachement aux choses politiques :).

AGBADJE Adébayo Babatoundé Charles A. Q.
Répondre

Oui oui mon cher Osman. Une leçon improvisée d'instruction civique. Merci pour l'attention et bien à toi.