Tripatouillage constitutionnelle en Afrique : jamais deux sans trois
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– Je peux mettre une BD Papa
– Sois gentil, laisse-moi suivre les évènements au Burkina Faso.
– Le président a déjà changé la Constitution en question ?
– Non ! C’est le peuple qui veut maintenant changer le président.
– C’est impossible ça !
– Si ! si ! Cela s’appelle une insurrection populaire.
– Comment ça. Et l’armée papa?
– L’Armée est avec le peuple.
– Donc papa, si on était là-bas, vous serez aussi dans la rue comme on le voit là à la télé?
– Quand l’intérêt de la nation est en jeu, on est citoyen ou on ne l’est pas.
– Même notre prof a dit ce matin : « Ce que peuple veut, Dieu le veut» … Il a aussi ajouté : « Jamais deux sans trois » Pourquoi il a dit ça Papa.
– Parce que la sagesse populaire dit que ce qui arrive une fois, peut ne plus jamais arriver. Mais ce qui arrive deux fois, arrivera une troisième fois.
– C’est déjà arrivé un fois en Afrique ?
– Ouais, ouais! grommelai-je en hochant la tête, c’était plus ou moins le cas au Niger en 2009 et au Sénégal en 2012. Mais là, au Burkina, l’insurrection populaire est véritablement franche.
– Après B c’est C non Papa?
– Oui, répondis-je machinalement, sans vraiment comprendre le sens de la question.
– Après Burkina Faso, c’est quel pays Papa ?
– Je n’en sais rien. L’histoire nous le dira.
– L’histoire ou l’avenir ?
– Ouais, ouais, comme tu veux…
– Je peux déjà mettre ma BD Papa ?
– Ouais, ouais… La messe est presque dite.
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